dimanche 18 mars 2012

Les souvenirs de David Foenkinos

La quatrième de couverture :
Avec Les souvenirs, Foenkinos quitte le registre de la comédie légère pour se replonger dans un épisode de sa vie plus intime et mélancolique, en abordant la mort de son grand père.
« Je voulais dire à mon grand-père que je l’aimais, mais je n’y suis pas parvenu. J’ai si souvent été en retard sur les mots que j’aurais voulu dire. Je ne pourrai jamais faire marche arrière vers cette tendresse. Sauf peut-être avec l’écrit, maintenant. Je peux le lui dire, là » écrit l’auteur dans une présentation de son roman.

Mon ressenti :
C'est avec un très grand plaisir que j'ai retrouvé la plume de Foenkinos que j'avais découvert avec la délicatesse.
Une plume toujours aussi douce, fluide,remplie de beauté et de sensualité. J'ai été émue à plusieurs reprises notamment par la grand mère du narrateur.

Foenkinos aborde ici le deuil, la vieillesse, les conditions de vie en maison de retraite. La maison de retraite, un endroit qui effraie, qui rend mal à l'aise la famille par un mélange de culpabilité et la conscience de l'inévitable avenir. L'auteur nous donne une approche de la vieillesse par rapport au grand âge avec la grand mère mais aussi l'arrivée de la retraite des parents qui est tout aussi difficile car la vie sociale s'amoindrit...
Il y a dans cette génération qui s'enfuit l'idée concrète que l'on s'est unis pour la vie et pour la mort.Passer sa vie ensemble, c'est aussi mourir ensemble. J'ai senti que ma grand mère était sincère.
Le narrateur est veilleur de nuit dans un hôtel, où il tente désespérément d'écrire. On sent au fil des pages à quel point il est spectateur de sa propre vie, et j'ai été contente de le voir se remuer un peu. Il est un peu déboussolé par la mort de son grand père auquel il n'a pas réussit à dire je t'aime, il est inquiet pour sa grand mère, ainsi que pour ses parents qui perdent un peu la tête.
Et malgré cette dégénérescence, il cherche, il a envie de sensualité, d'amour. Et je comprend tout à fait cette réaction, la prise de conscience qu'il faut vivre, aimer car la vie n'est pas éternelle... On a donc droit à un échange de regard avec une belle jeune femme qui restera mystérieux, on a un baiser au cimetière..

Il y a aussi des situations cocasses entre les parents et le narrateur qui m'ont fait beaucoup rire. Foenkinos nous rappelle que la vie est faite de rebondissements, de surprises, d'acceptation ...

J'ai vraiment apprécié cette lecture, qui est à découvrir pour sa douceur et son réalisme.

2 commentaires:

  1. Tu recommences à jouer les tentatrices toi ;) Sérieusement, je pense que si l'occasion se présente (une rencontre fortuite à la médiathèque ou dans une librairie d'occasion), je relirai du Foenkinos avec grand plaisir!

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  2. Je l'avais adoré et j'en ai un souvenir très tendre. C'est un livre aux émotions pures et tellement VRAI !
    je suis contente qu'il t'ai plus ^^

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